Aux Petits Soins Félix
Publié le 1 Octobre 2008
Je retourne chez le véto demain 14h, pour refaire les soins. On va arrêter les cachés antibiotiques et plutôt lui administrer par seringue, ça sera mieux pour son estomac et sa flore intestinale (il a la diarrhée) et comme je dois y aller presque tous les jours autant faire ça. Il remange depuis que l’abcès a percé.
La véto a encore fait partir du pu. L’odeur était moins forte et sa patte est redevenue tiède.
Ce qui l’inquiète c’est l’os de sa patte, situé sur le haut, il est rongé.
Il faut voir comment ça évolue et dans le doute on lui fera passer une radio. Elle a peur que cela soit un abcès de l’os, cela est très rare, mais dans ce cas, il n’y aura pas d’autre choix que l’amputation.
Lundi, sa patte lui faisait tellement mal, qu’il n’a même pas réagi quand la véto l’a entaillé au niveau de la tumeur. Je lui tenais la tête et je lui parlais, il restait à me regarder sans rien dire, sans bouger. Cela l’a même soulagé, il a commencé à remanger durant sa perfusion dans le cabinet. Ils lui ont laissé son cathéter, au cas où, pour éviter de le repiquer de nouveau à l’autre patte.
Je préfère vivre au jour le jour son état et puis on fera ce qu’il y a à faire. Je l’ai vu tellement abattu par la souffrance que l’idée à un moment de l’euthanasier m’a traversée l’esprit. J’y ai pensé car sa souffrance était insupportable et l’anéantissait. Quand il souffre son poil est dressé et quand il en peu plus il me miaule gravement et dort tout recroquevillé. Heureusement les piqûres le soulagent bien. Il est bien pris en main, les vétérinaires savent ce qu’il y a à faire et ils font tout ça en douceur sans brusquer.
Aujourd’hui, j’avais rendez vous à 15h, quand je suis descendu de ma chambre vers 14h45, il était déjà dans le panier de transport… Pourtant il en sait l’usage, il sait qu’une fois dedans, on sort ensemble pour aller au cabinet. Ce qu’il déteste c’est la voiture et le bruit des autres sur la route, il en a peur, tout le long de la route, il émet un miaulement grave, qui veut dire « j’ai peur ». Heureusement, je suis qu’à un kilomètre du vétérinaire, le trajet est court. Dés qu’il rentre dans le cabinet, il ne dit plus rien, il est rassuré. Aujourd’hui, il s’est mis dans sa caisse de transport tout seul, il dormait, je n’avais plus qu’à la refermer.
On s’aime tellement fort qu’il n’y a pas besoin de mots pour se
comprendre et se dire les choses. Tout passe par le coeur, nous sommes constamment reliés. Le langage du coeur est unique et universel.