Vivre Sans Fin
Publié le 18 Octobre 2007
Dès qu'on parle de mort tout de suite, la morale t'est jetée. Je n'ai jamais dit que demain je voulais me foutre en
l'air.
Personne ne choisit de naître, tu te lèves un jour, t'es là et tu te démerdes. Chacun fait de sa vie ce qu'il veut certes, mais nous ne naissons pas égaux, ce ne sont que des salades. Quand
tu as mis le nez dehors, en toi tu as déjà des tas de sentiments ancrés et au fil des années d'autres viendront les alimenter, donc naître tous égaux c'est du blabla.
Je ne vais pas non plus crier à l'injustice, je suis contente quand même de vivre c'est une évidence même si cela reste difficile à comprendre.
Quand je dis que j'appelle la mort, c'est dans le sens où je sais bien qu'un jour, elle me prendra comme chacun d'entre nous et je l'appelle en y songeant longuement. Plus le
temps passe, plus elle est proche. Demain, je peux me scrasher en voiture et partir plus vite que je n'aurais pensé, la vie ne tient qu'à un fil.
J'ai besoin de penser que je peux choisir mon heure, cela donne une certaine importance à son contenu, perdre ce qui m'appartient. Songer que d'un instant à l'autre je peux moi-même y mettre
fin quelque part me soulage, car je peux choisir de mettre fin à une vie que je n'ai pas demandée, mais cela ne veut pas dire non plus que je le ferai, même si c'était le cas, cela resterait
respectable.