Rien Du Tout
Publié le 10 Septembre 2007
Il y a des périodes comme les saisons, où tout se confond et fuse. Mon cerveau fait un marathon, je pense sans arrêt à tout, ça va de la vie à la mort. Je ne sais pas ce qu'est ce binz, mais cela fuse. Je vais encore me ramasser des réflexions genre "sort de ton trou", "t'es en vie plains-toi" et j'en passe mais, peu importe. Je parle à mon étoile, je me contre fou de votre moral ou remarques de basse-cour, ce n'est pas ça qui me sauvera.
Ces jours-ci je pense à ma vie, ce n'est pas un film qui se déroule dans ma tête, non. Je me demande qu'est-ce qui peut changer les choses et changer vers quoi ? Il y a toujours ce changement que je déteste et que je fuis, donc je le laisse de côté. Les choses finiront bien par changer toute seules.
Je n'ai jamais demandé d'être ici, en vie, j'y suis, j'y reste. Ma période je veux crever est passée, je l'ai dépassée, 10 ans pour l'éponger, elle
est bien derrière.
Maintenant, je suis à ce niveau où j'accepte de vivre peu importe les gamelles que je vais me ramasser et cette fois-ci sans ses putains de cachés qui t'endorment le cerveau. Qu'est-ce que j'ai à
perdre ? Rien.
Ma vie est un fiasco, une ruine, un désert. J'existe mais, je ne vis pas, j'en suis à ce stade, mais j'accepte cette vie. Je sais que j'ai un blème, je ne m'accepte pas et j'accepte rien des
autres. Je perds mes moyens en votre présence ; Il y a trop d'émotions qui remuent dans cet intérieur. Ça cogne, c'est insupportable, j'en perds la raison. Je sature mais, pas qu'en votre
présence, seule aussi, j'ai toujours ses sensations lourdes qui me collent à la peau, ce malaise, ce besoin de me faire mal.
J'existe bien. Pourquoi nous avons une conscience ? Nous sommes vraiment des humains compliqués.
Si je renie mes sentiments, ils me cognent. Je déteste avoir la poitrine qui se déchire en voyant un oiseau mort ou alors je reste figée devant un insecte, impossible de l'écraser, je suis comme hypnotisée. Je ne peux enlever la vie à qui que ce soit, même à une mouche, ce geste m'est insupportable.
Par contre, je ne peux m'empêcher de me faire mal, de me rabaisser. Ses sentiments haineux me suivent sans cesse, me torturent et me font peur. Je sais mes limites, mais quand l'intérieur se réveille, elles sont vite dépassées, oubliées. C'est un besoin, j'ai besoin pour vivre de cette violence, de prendre possession de mon être en l'écrasant, je ne peux faire autrement, c'est comme ça. Il y a une autre partie de moi qui hait ce fiasco et qui sommeille, l'amour. Vous autres vous réveillez cette partie et forcément il y a guerre entre ses deux sentiments : haine, amour. Et là je perds mes moyens, c'est trop le bordel.
Je ne comprends pas tout, c'est compliqué, mais je ne supporte pas de recevoir. Impossible que l'autre me donne sans que tout se bouscule. L'intérieur devient bataillant, je ne supporte pas cette souffrance et là je vais la taire en me faisant davantage mal. Je vais m'effacer, aller retrouver cette solitude et m'en prendre à moi-même. Stop.