Rêves Morbides

Publié le 20 Octobre 2007

Je regarde rarement la télé, surtout depuis cinq ans que j'ai le web. Je n'ai jamais aimé les films d'horreur. Je me souviens étant petite à la télé ce genre de films passaient régulièrement, presque obligée de mâter cet écran avec des monstres dessus. Quand tu es gosse, tu vois différemment des adultes et tu penses autrement. Cet écran me faisait peur, mais je devais absolument regarder ces créatures, faire comme les grands et essayer d'aimer. Déjà en ce temps, je refoulais pas mal de choses, pour faire comme les autres et surtout ne pas déplaire, ni contrarier, soit, j'en bouffe encore. 
J'en viens à ce que je devais dire. Paraît-il que nos rêves sont des messages de l'inconscient. Je me souviens rarement de mes rêves et la plupart du temps ceux que je me souviens sont marquants dans le négatif. Cela fait plusieurs nuits de suite où je sors du sommeil en plein cauchemar vers les 5 ou 6 h du matin. Je ne sais pas quel message il veut me faire passer cet inconscient si ça vient de lui, mais là il commence à me gonfler. J'ai la frousse de me rendormir par la suite, peur que ces cauchemars continuent. Je suis tellement nase que je me rendors aussitôt. Le jour, j'ai la tête dans le cul, j'ai l'impression que mes nuits sont des marathons et surtout trop courtes. 
Mes rêves sont assez morbides, ils arrivent à me chambouler même la journée, ses images sont frappantes, tirées de films d'horreur. Difficile de m’en défaire.

Je vois des membres découpés, je suis allongée autour et un tueur les dépose à côté au fur et à mesure qu'il a tué ses victimes. Je suis vivante sur le sol Dead Fantômeet entière, j'assiste à tout ce vacarme. Je dois absolument faire la morte pour ne pas qu'il voit que je suis encore en vie, je suis morte de trouille et j'essaie de ne pas bouger et de respirer tranquille. Par la suite quand il s'éloigne, je prends la fuite et je me retrouve dans le fond d'une forêt assez sombre avec du brouillard, je vois les gens tous courir au loin prendre la fuite et je reste là transie de peur à prier qu'il ne vienne pas. Je me suis réveillée angoissée avec une certaine appréhension. Je me suis rendormie quelques minutes après.

Il y a aussi ce rêve, où je ressens assez brutalement les choses qui se passent. Je suis dans une maison et je frotte les mûrs pour les nettoyer. Je suis dans un couloir et à côté se trouve un couple entrain de parler. Apparemment un décès a eu lieu et ils ne savent pas comment me le dire. Cet homme serait mon père, il serait mort brutalement à la suite d'une maladie. Je continue mon boulot et là je suis prise par l'angoisse. Je fais en sorte de me souvenir quand je l'ai vu pour la dernière fois. J'ai du mal à m'en rappeler. Je suis projetée dans une autre pièce, il apparaît devant moi. Il est là assis, le visage figé assez grave et gris, le regard perdu. Je passe à côté morte de trouille, je ne sais pas quoi dire ni faire, je suis hyper mal. La souffrance était à son comble, cet homme est rongé de culpabilité, de désarroi, il est anéanti, la mort l'a pris et je ne sais quoi dire, ni faire. Il reste immobile assis comme une statue, mais il sait que je suis là et c'est comme-ci nous ne formons qu’un, sans dire mot, les regards fuyants, nous sommes sur la même longueur d'onde, je ressens ce qu’il ressent. Les sentiments écartent l'intérieur et sont lourds, je suis anéantie. Je me suis réveillée angoissée avec une lourdeur sur l'estomac, avec la même appréhension des autres rêves.

Ces nuits m'épuisent et me fracassent.

Rédigé par Sév

Publié dans #Au fil des rencontres

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Commenter cet article
L
"Ce qui est pénible la nuit, c'est qu'il fait trop noir pour m'empécher de m'endormir et me permettre d'écrire" 
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S
Ah oué.                                                   
C
La suite du cauchemard dans le second sommeil?
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S
Non, pas de suite, je me souviens plus.                        
C
Je comprends parfaitement ce que tu dis là. Les cauchemars sont terribles, plus terribles encore lorsqu’ils mettent nos proches en scène. La première fois que j’ai rêvé de mon père mort, je suis allée immédiatement le voir le lendemain matin. J’étais soulagée. Il est décédé de vieillesse, 30 ans plus tard. Tu vois, pas de panique. Les cauchemars sont juste l’expression de ce que l’on craint et les rêves, de ce que l’on souhaite. Cela dit, oui, c’est épuisant et flippant.
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S
Ce ne sont pas des rêves qui vont me faire pas niquer, nos soucis. Journée bonne.           
F
Le seul moyen de ne pas faire de cauchemar, c'est de venir voir mon blog avant d'aller dormir lol Sauf quand je raconte une histoire qui fait peur bien sûr. Bonne nuit et que des beaux rêves s'imposent dans ton sommeil ;-)
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S
Abracadabra, plouf, nuit bonne.                                         
A
Pas très réjouissant tout ça. Vu ton imagination débordante, les films d'horreur que tu as vus te reviennent à l'esprit et ta faculté à scénariser fait le reste.Bonne nuit quand même et essaie de relativiser !Alrisha
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S
Nuit bonne.